La Voie de l’Aïki – en quête du geste vrai


Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent comprendre ce qu’est une Voie de nature Spirituelle.

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Le livre La Voie de l’Aïki, en quête du geste vrai nous fait découvrir ce qui se tient caché derrière la nature traditionnelle des arts martiaux. Nous envisageons généralement ceux-ci comme de simples sports de combat nous permettant de nous aguerrir pour nous protéger lors d’éventuelles agressions. Parmi eux, l’aïkido vise des perspectives plus élevées, il nous invite à préserver notre propre intégrité mais aussi celle de tous les êtres, jusqu’à celle de nos agresseurs.

Cela demande d’accéder à la maîtrise de techniques ayant la potentialité de transformer un acte belliqueux en un « agissement merveilleux », comme l’appelait le fondateur. On entre alors dans un long processus de transformation existentielle, qui fait passer de l’état de pratiquant besogneux à celui d’être embrassant les gestes purs d’un art ayant les qualités d’une « Danse Cosmique ».

On associe souvent la spiritualité à une croyance. Les formidables avancées dans l’exploration du pôle substantiel du monde faites par les sciences physiques, nous ont fait oublier que l’homme pouvait s’aventurer dans la découverte de domaines existentiels inaccessibles sans recevoir et s’immerger dans une éducation appropriée. Ces domaines sont ceux en rapport avec la conscience d’être, l’entendement, la faculté de conceptualisation, l’empathie, l’intégration existentielle, .. qui échappent à tout processus analytique et médiat.

L’apprentissage traditionnel dispensée dans les voies telles que l’Aïkido, n’ont pas pour finalité de faire adhérer intellectuellement l’apprenant à une représentation supposée de l’existence, mais à lui faire Intégrer une participation existentielle qui dépasse sa simple corporéité, sa simple individualité. Cette Intégration se fait par expériences existentielles et non par un savoir théorique. Cette Intégration est une véritable science et répond à un processus précis. Dans La Voie de l’Aïki, j’ai montré que la méthodologie de l’Intégration Spirituelle se retrouvaient dans des doctrines de l’Unité très différents, par exemple celle des Sioux Lakota, des Soufis, des Taoïstes, des peuples Mandingues d’Afrique occidentale.

O’Sensei nous a exhorté de na pas oublier cette dimension Spirituelle de l’homme et cette possibilité d’intégration.

Dans le Kototama, il y a ce qu’on appelle la prédiction de Futanomi, mais i l s’agit du travail du son U.
Par la résonance du son SU, le son U est produit. Le travail du son U est le travail originel de la racine du spirituel et de la racine du matériel. Cependant à la source de l’origine de la matière et de l’origine du spirituel, il y a l’origine unique. Si l’on remonte à la racine du Pont Flottant qui est principe d’harmonie, il n’y a rien d’imparfait. Il ne faut pas oublier l’origine. En fait, je voudrais progresser avec vous pour faire de cette Terre un véritable yahirodono.

O’Sensei, “Takemusu Aïki”, Vol. II, page 76, Editions du Cénacle

La part intérieure de l’homme, c’est l’esprit. C’est-à-dire l’organe de communication avec le Ciel, la part extérieure de l’homme (le corps) est l’organe de communication avec ce monde-ci. Cependant, l’extérieur doit être réalisé par la part intérieure, et il doit manifester le Takaamahara de la part intérieure. Les hommes ont oublié la communication avec la part intérieure. Ils ont uniquement renforcé la communication avec le monde de la nature horizontale et extérieure. De ce fait, pour que les hommes établissent la communication entre le Ciel et la Terre, et la communication avec la Takaamahara, Dieu a envoyé les prophètes et les saints. Maître Goi est l’un d’entre eux.

O’Sensei, “Takemusu Aïki”, Vol. II, page 83, Editions du Cénacle